Avec “Continental“, Hyde Solo signe un single hypnotique et cinématographique. Taillé pour les cœurs en cavale ce titre se distingue par une production électronique teintée d’ambient et d’éclats lo-fi. L’artiste trace sa propre cartographie émotionnelle, entre errance urbaine et fantasmes de grands espaces.
Entre béton et mirages : le voyage intérieur de Hyde Solo
Le morceau s’ouvre comme une route déserte au lever du jour : nappes synthétiques, rythmiques étirées, et une voix qui semble surgir d’un autoradio abandonné. Hyde Solo y distille un chant fragile et hanté, presque chuchoté, qui donne à “Continental” une teinte mélancolique assumée. On y entend l’écho des amours éteintes, des départs précipités, et d’un monde intérieur en perpétuel mouvement.
Ce nouveau single s’inscrit dans la lignée de “Jewel Shop“, l’EP à venir. Dans cet opus l’artiste explore les contours d’un songwriting intimiste porté par une esthétique DIY. On pense à James Blake pour la pudeur vocale, à Flavien Berger pour les textures électroniques, ou encore à Mount Kimbie pour le minimalisme organique. Mais Hyde Solo ne copie personne : il tisse son propre langage, à la fois brut et onirique.
“Continental” est accompagné d’un visuel épuré, presque spectral, qui prolonge l’univers du morceau : un monde entre béton et brume, où chaque silence pèse autant que chaque note. Loin des bangers calibrés, Hyde Solo propose ici une parenthèse suspendue qui donne envie de s’évader, ou de se retrouver.