Avec Boogie, Anton Solo dévoile le focus track de son premier EP, ‘Excès de vie‘. Un projet où l’artiste se met à nu : l’histoire d’un garçon qui s’enferme dans la fête pour oublier une rupture, jusqu’à s’y brûler, puis renaître par la musique.
Anton Solo et Victoria Flavian, la fête comme ultime refuge
Boogie se présente comme un tube pop-dance incandescent, calibré pour les nuits trop longues, quand le corps continue de danser alors que le cœur vacille. Anton décrit le morceau comme un “Julien Granel sous MD post-rupture” : nerveux, euphorique, mais traversé par la mélancolie. On danse, oui, mais pour tenir debout.
Le featuring avec Victoria Flavian donne une dimension supplémentaire à ce morceau déjà incandescent. Elle incarne cette voix hybride, tendre et rageuse, nourrie par la nuit et ses excès. Ses refrains transforment les cicatrices en énergie brute, rendant la fête à la fois libératrice et lucide. Ensemble, le duo électrise : impossible de ne pas se laisser emporter, jusqu’à ce que les videurs du club vous rappellent que la nuit a une fin.
Entre héritage soul et pop moderne
La force de Boogie réside dans son mélange. Anton Solo convoque les grooves irrésistibles de la soul-funk des années 70 (Earth, Wind & Fire, Barry White, Kool & The Gang) et les infuse d’une modernité pop à la manière d’un Mkgee ou d’un Dijon. Résultat : une chanson à la fois rétro et contemporaine, familière et déroutante.
Enregistré au studio Moins C’est Plus avec les frères MAB, le morceau respire la sincérité et l’urgence. Comme dans tout l’EP, Anton cherche une écriture sans artifice, humble et directe, pour rester au plus près de l’émotion.
Deux univers qui se rencontrent
Si Anton se décrit comme un “spécialiste très contesté de la mélo, pianiste recommandable mais peu recommandé”, il reste un amoureux de la chanson, nourri par Michel Berger, Hall and Oates ou encore Jon Batiste. Derrière l’autodérision, on devine une ambition tenace, motivée par un Bercy “d’ici 15 ans“.
Victoria Flavian, de son côté, poursuit son chemin d’artiste queer avec une pop hybride et intime. Ses EP “CHEERS” et “AFTERPARTY” explorent les fêtes trop longues et les désirs brûlants. Avec Anton, elle trouve un partenaire de jeu à la hauteur de sa rage douce et de sa poésie.
Une invitation à brûler la piste
Avec Boogie, Anton Solo et Victoria Flavian livrent une catharsis pop-funk où les excès deviennent vitalité. Une chanson qui raconte la nuit dans ce qu’elle a de plus beau : un endroit où l’on se perd pour mieux se retrouver.