Dans la pénombre d’un hangar abandonné, un homme ligoté fait face à sa propre voix intérieure. Une voix diabolique, obsédante, qui murmure la tentation du chaos. Cette scène, tirée du nouveau clip d’Aalson, pourrait tout droit sortir d’un film de David Fincher. Pourtant, c’est bien le décor du morceau Fear, nouveau chapitre du producteur français, annonçant un premier album concept qui s’annonce fabuleux.

Entre tension et apaisement

“C’était le thème le plus grandiose, le plus universel. Une émotion que tout le monde connaît, mais que peu osent regarder en face.”

Né d’un concept participatif sur Instagram, “Fear” explore la peur dans toute sa complexité, viscérale, paralysante, mais aussi libératrice.

Le résultat : un titre électro cinématographique à la fois hypnotique et cathartique. Les synthés rampent comme des ombres, les basses grondent sous la peau, et au centre, une tension constante entre raison et folie. C’est une descente dans les tréfonds de la conscience, une danse avec le vertige.

Une techno cinématographique

“Fear” n’est qu’un extrait d’un projet bien plus vaste : le premier album d’Aalson, intitulé “Fragments Of Life” retraçant les grandes étapes de la vie. De Childhood à Future, en passant par Dreamer et Explore, chaque titre agit comme une séquence d’un film invisible, projeté directement dans l’esprit de l’auditeur.

Sur la tracklist, on retrouve notamment Michael Canitrot sur Black Mountain et Ariana Celeano sur Dreamer, deux collaborations qui viennent renforcer la dimension cinématographique du disque.

L’émotion au cœur du son

Depuis plusieurs années, Aalson s’impose comme une figure singulière de la scène électronique française. Producteur méticuleux, arrangeur et compositeur à l’image, il s’est fait remarquer sur des labels comme Purified Records ou Sinners, où il officie aussi en tant que directeur artistique. Sa signature : une techno à la fois introspective et organique, entre la mélancolie d’Ólafur Arnalds, la puissance de Worakls et la précision de Joris Voorn.

Ce parcours l’a mené sur des scènes mythique comme la Fabric (Londres), Fuse (Bruxelles), Knockdown Center (New York), T7 (Paris) ou Bikini (Toulouse) aux côtés de pointures comme Étienne de Crécy, Chris Avantgarde ou NTO.

Avec “Fear”, il prouve une fois de plus qu’il n’a pas besoin de mots pour dire beaucoup. Une basse, une montée, un silence, et soudain, on comprend.