Française de naissance, chanteuse née d’un conservatoire et d’un parcours du cœur, Lou Lipsker s’est aujourd’hui posée à Manhattan. Avec « Barbie », extrait de son nouvel EP Amor Fati, elle livre un titre provocateur sur la place de la femme dans le couple.

Un morceau en équilibre, entre douceur et tension

Dès les premières secondes, « Barbie » installe une ambiance singulière : des nappes aériennes, un piano discret ou des sons feutrés, une voix douce, presque fragile, celle de Lou Lipsker. Pas de fioritures, pas de grandiloquence. Juste un espace de respiration, celui d’un cœur qui observe plus qu’il ne crie. Ce parti pris, minimaliste mais soigné, donne au morceau ce charme indéfinissable : intime, mais universel.

Là où beaucoup construisent des chansons à émotion forte, Lipsker sculpte le silence et l’attente. Elle semble dire qu’il y a dans la mélancolie des nuances que seule la patience peut révéler.

« Barbie » vit dans cet entre-deux : la lumière vacille, l’ombre danse, les souvenirs se déforment.

Origines & influences

Lou Lipsker, passée par les bancs du conservatoire, puise dans la variété française, la soul, mais aussi les atmosphères jazzy et urbaines qu’elle a côtoyées à Londres et maintenant à New York.

Son écriture, délicate et sans artifice, emprunte autant à la chanson hexagonale qu’à une pop internationale sensible. Dans « Barbie », on devine à la fois la douceur d’une ballade française et la gravité feutrée d’une soul nocturne. On retrouve chez elle l’intimité murmurée de Billie Eilish mais aussi la profondeur et les arrangements dépouillés chers à James Blake. Plus proche d’elle encore, dans la sensibilité et la délicatesse, plane l’ombre douce de November Ultra, figure majeure d’une pop française introspective.

« Amor Fati » : la fragilité assumée en bande-son

Ce single s’inscrit dans Amor Fati, un EP qui se veut le miroir de ses influences, de ses doutes et désirs, la résilience. Avec sa simplicité élégante, « Barbie » incarne à lui seul ce projet : pas de fard, pas de mise en scène tape-à-l’œil, mais une authenticité crue et sensible.

Lou Lipsker le dit elle-même : ce titre la représente pleinement « un peu comme moi ! ». On la croit. Parce qu’au-delà de la voix, au-delà du décor new-yorkais ou de l’accent parisien, ce qu’elle propose avec « Barbie », c’est un fragment d’âme à écouter, une respiration, un instant de vérité.

Pour celles et ceux qui aiment les voix sensibles mais décidées et les mélodies qui restent en tête, Lou Lipsker est l’une des nouvelles voix à découvrir.