Il y a des morceaux qui naissent d’un moment de grâce. D’autres, comme “Mine“, le single du producteur belge Thomas Hamilton, sont le fruit d’une volonté tenace de transformer l’impasse en élan.

Groove et vulnérabilité : Mine redonne des couleurs à la scène belge

Thomas Hamilton n’est pas un nouveau venu sur la scène électro belge, mais il a choisi en 2025 de redéfinir sa trajectoire à travers un défi ambitieux : publier une chanson et un vlog chaque mois pendant un an. Un pari sincère, personnel, qui lui a rapidement valu l’attention de milliers d’internautes. Son annonce sur TikTok dépasse aujourd’hui les 650 000 vues et les 125 000 likes, une preuve que son message, comme sa musique, trouve sa communauté.

“Je n’arrivais plus à créer. Chaque son me paraissait plat, sans âme.”

Le morceau Mine, fruit de ce nouveau chapitre, a été composé pour la première fois en 2021, lors d’un été où Thomas se sent vidé de toute inspiration. C’est la découverte du Nu-Disco, mélange raffiné de disco, de house et de clins d’œil à Daft Punk, qui rallume l’étincelle. Le morceau est alors mis de côté, presque oublié, jusqu’à ce qu’en 2024, il teste une version vocale générée par intelligence artificielle. Ce simple jeu devient le point de départ d’une véritable résurrection artistique.

Mais il manquait une voix. Une vraie. Celle d’Ilias Addi, jeune chanteur belge à la voix à la fois douce et pleine de tension, viendra compléter le puzzle. En février 2025, ils enregistrent la version finale du morceau à Anvers. Ilias, peu convaincu par l’essai vocal de l’IA, propose de tout reprendre. En quelques prises, il redonne au morceau une âme, en abordant un thème universel : l’ambiguïté des débuts amoureux. “Does she want me? Does she want me to be hers?” Une question simple, presque enfantine, mais portée par une tension émotionnelle qui fait mouche.

Le succès est au rendez-vous !

Depuis sa sortie, Mine cumule plus de 150 000 écoutes. Le morceau séduit par son groove hypnotique et sa sincérité désarmante. Derrière les synthés dansants, on sent le poids d’une histoire personnelle, celle d’un artiste qui revient de loin.

Cet été, il foulera la scène du festival Les Gens d’Ere devant 10 000 personnes. Une étape symbolique, mais loin d’être un aboutissement. Pour Thomas, ce n’est que le début. Avec Mine, il ne cherche pas à faire un tube mais à créer du lien. Et si l’on en juge par la réaction du public, challenge accompli !