Le 29 août 2025, jour de ses 18 ans, Alessiah a choisi d’offrir au monde “Obscentra“, son tout premier album. Un opus de 14 titres (12 morceaux, une intro et un bonus) qui marque une rupture nette avec ses débuts électro-pop. Après huit ans de carrière et 25 singles qui ont façonné son identité, la jeune artiste roumaine signe ici une œuvre radicale, intime et ambitieuse : une plongée dans l’ombre, entre vulnérabilité et séduction.

Une tracklist pensée comme un récit

Dans Obscentra, chaque morceau ajoute une pièce au puzzle, jusqu’à former une histoire de transformation, de perte d’innocence et de renaissance.

Tracklist complète :

  1. loop (intro) – une entrée en matière atmosphérique, comme une porte vers l’univers d’Obscentra.
  2. made you cry – mélodie chargée de mélancolie, confession fragile.
  3. fuck all the… – exutoire minimaliste, cri suspendu de colère et de libération.
  4. best friends – exploration des ambiguïtés relationnelles, entre complicité et toxicité.
  5. call me by your name – jeu identitaire et miroir amoureux.
  6. deep end (feat Tobi Ibitoye) – une plongée émotionnelle, vertige assumé.
  7. the fate – tension sombre, presque cinématographique, sur le poids du destin.
  8. fantasy – une échappée sensuelle où la séduction devient refuge.
  9. addicted – obsession et dépendance affective, pulsation répétitive.
  10. hot like this – affirmation de soi, désir incandescent.
  11. strawberry ice cream – morceau plus doux, presque faussement sucré, mais troublant.
  12. red lights – atmosphère nocturne, lumières urbaines et danger latent.
  13. boy toy – inversion des rôles de pouvoir, féminité crue et domination assumée.
  14. girls (feat Ryaa & Luana Genevieve) – clin d’œil final, sororité et affirmation identitaire.

Une signature électro-pop sombre et envoûtante


“Cet album est un miroir dans les recoins les plus profonds de mon âme. C’est une histoire d’illusions, d’erreurs, et de cette réalisation brutale : parfois, nous sommes les premiers à nous blesser nous-mêmes.”

À travers ces quatorze chapitres, Alessiah met en scène une protagoniste prise dans des cycles toxiques, confrontée aux illusions, aux obsessions et à la douleur de grandir. Les morceaux oscillent entre séduction et rupture, lucidité et chaos. On y retrouve des morceaux phares comme « boy toy », où la chanteuse inverse les codes de la séduction et réduit l’homme à un simple accessoire de désir, ou « fuck all the… », exutoire minimaliste et brutal où l’abandon du langage explicite transforme le refrain en cri instinctif. Ces deux titres incarnent parfaitement le mélange d’énergie sensuelle et de chaos intérieur qui parcourt l’album.

Musicalement, Obscentra se nourrit de dark pop, de textures électroniques, de beats glitchés et de touches R&B/trap. La production est volontairement minimaliste mais intense, chaque silence pèse autant qu’un drop. La voix d’Alessiah agit comme fil conducteur, capable de passer de la caresse au coup de fouet.

Une maturité scénique qui présage le meilleur

Le choix de publier l’album le jour de sa majorité en fait une œuvre double : disque intime et rite de passage. Alessiah s’affirme autant comme adulte que comme artiste, en prenant le risque d’un projet sombre, radical, loin des standards pop formatés. Dans un paysage musical roumain souvent frileux, Obscentra résonne comme un coup de tonnerre et ouvre la voie à une nouvelle génération de dark pop européenne.

Avec Obscentra, Alessiah offre un univers à la fois sensuel, douloureux et magnétique. À 18 ans, elle s’impose déjà comme l’une des voix singulières de la scène pop alternative.