Avec « c’est pas grave », Demain Les Garçons livrent un avant-goût exquis de leur EP à venir en janvier. Un morceau qui regarde l’effondrement droit dans les yeux pour mieux apprendre à vivre avec.
Hier, la création
Duo fusionnel depuis toujours, officiellement formé en 2023, Demain Les Garçons ne se racontent pas comme un projet monté de toutes pièces, mais comme une évidence. Leur indie pop mordante se nourrit autant de leur complicité que de leur méthode de travail : des refrains chantés en chœur, pensés pour le live, et une liberté totale acquise dans leur home studio, où ils façonnent leur univers sans filtre.
Avant même les plateformes, le groupe s’est construit sur scène, écumant les salles parisiennes pour apprendre, tester, affiner. Une stratégie patiente, presque artisanale, qui trouve son premier écho fort au printemps 2025 avec “soleil de mort“, un titre frontal sur la catastrophe climatique, métamorphosée en histoire d’amour toxique entre l’homme et la planète. Une manière déjà très personnelle de mêler intime et politique.
Aujourd’hui, la concrétisation
Quand tout s’écroule, les certitudes, les relations, l’époque elle-même, “c’est pas grave” choisit l’acceptation plutôt que la résignation. Porté par une pop alternative sensible et lucide, le titre navigue entre désillusion moderne et lumière fragile. Il y a cette manière très juste de dire le renoncement sans tomber dans le pathos.
Avec “c’est pas grave“, le duo revient à une émotion plus intérieure, mais tout aussi générationnelle. Le morceau semble capturer cet instant précis où l’on cesse de lutter contre le chaos ambiant, non pas par indifférence, mais par lucidité. Musicalement, la tension est contenue, les arrangements laissent respirer la voix, et chaque montée émotionnelle paraît mesurée, sincère.
Demain, les garçons …
Cette sincérité se reflète aussi dans leur trajectoire numérique : plus de 300 000 vues, 3 000 abonnés, 65 000 streams et 40 000 auditeurs en 2025, sans effet de mode forcé. Autour d’eux, un écosystème artistique se dessine naturellement, entre collaborations visuelles (Léa Swiatek, Julie May) et premières scènes partagées, notamment en première partie de L’Enfant.
À l’aube de leur premier EP, attendu pour début 2026, Demain Les Garçons semblent déjà penser plus loin. Un second EP est prévu pour le printemps 2026, pensé comme le prolongement d’une saison de concerts à venir.
Parce qu’au fond, accepter que tout vacille, c’est parfois la condition pour continuer à avancer. Et Demain Les Garçons le prouvent avec élégance.














