Dempsey Bolton signe avec Come Back to Earth une ode touchante à l’irréalisme assumé. Ce titre, à la croisée de l’intime et du céleste, nous parle d’ambition et de rêves trop grands.
La tête dans les rêves, le cœur en morceaux
Issu de la scène indie-pop canadienne, Bolton livre ici un morceau entièrement autoproduit – de l’écriture au mixage – démontrant une fois de plus l’étendue de son talent. Porté par des guitares chaleureuses, une ligne de basse groovy et une interprétation vocale presque chuchotée, Come Back to Earth s’écoute comme un journal intime sonore. On y sent les kilomètres parcourus, les amours laissés derrière, les regards incompris et les rêves jamais tout à fait éteints. C’est un road trip mélancolique au cœur des relations qui n’ont pas su suivre le rythme des aspirations.
Mais derrière la douceur du morceau se cache une trajectoire atypique. Dempsey Bolton n’est pas un produit formaté de l’industrie musicale : enfant bercé par les voix soul d’Otis Redding et de Stevie Wonder, il s’est aussi nourri des ténèbres de Mark Rothko ou de Philip K. Dick. Un mélange d’ombre et de lumière qu’on retrouve aujourd’hui dans ses compositions, toujours en équilibre entre beauté mélodique et gravité émotionnelle.
Influencé par des artistes comme Jack Garratt, James Vickery ou Jordan Bratton, il a commencé à enregistrer ses premières maquettes chez lui, sculptant peu à peu une signature sonore.
Vers un premier album introspectif
Aujourd’hui, Dempsey Bolton travaille aux côtés de Trey Mills sur Monochrome, son premier album à venir. Un projet qui s’annonce comme une réflexion acerbe et sensible sur l’amour – entre illusions cinématographiques et désillusions amoureuses.
Avec Come Back to Earth, Bolton écrit pour ceux qui rêvent trop, pour ceux qui aiment trop, et pour ceux qui, un jour, devront choisir entre s’élever… ou rester au sol.