Il y a dans “Illusion“, le nouveau single d’Idyl, une émotion nue, presque fragile, qui séduit instantanément par sa mélancolie. On y sent la fin d’un âge, celui des promesses naïves, et le début d’un autre : celui où l’on apprend à voir le monde tel qu’il est, sans cesser de rêver malgré tout.

la nouvelle étoile belge de la pop introspective

“Je veux voyager dans le temps, exister comme avant… mais tout est illusion, mon enfant”

Premier extrait de son EP “Naïve” à paraître début 2026, Illusion marque un tournant pour la chanteuse belge. Après avoir longtemps observé le monde à distance, Idyl choisit ici de s’y confronter pleinement. Sa plume se teinte d’une lucidité tendre, sans cynisme, où la poésie se glisse à travers les failles.

Sous la production élégante de Simon Le Saint (Stromae, Aya Nakamura), le morceau déploie un équilibre rare entre organicité et modernité : guitares claires, nappes électroniques en apesanteur, et un groove discret qui pulse comme un cœur inquiet. Idyl ne cherche pas le spectaculaire ; elle préfère la sincérité. Sa voix flotte au-dessus de la production, douce mais déterminée.

Ce qui frappe surtout, c’est l’écriture. Idyl transforme les désillusions d’une génération : solitude, éco-anxiété, perte de repères, en matière poétique. Il y a du Terrenoire dans sa façon de mêler la douleur et la beauté, et du France Gall dans cette innocence lucide, à la frontière de l’enfance et de l’adulte.

Divine Idyl…

Illusion c’est le moment où tu décides de voir les choses comme elles sont tout en continuant à rêver.”

Et c’est peut-être ça, la force d’Idyl : refuser la résignation. Dans un monde qui vacille, elle choisit la douceur comme résistance, l’espoir comme posture politique. Illusion n’est que le premier chapitre d’un projet qui promet d’unir la sensibilité et la force, l’intime et le collectif.

L’artiste semble prête à tracer une voie singulière, entre pop élégante et poésie française. Et si tout cela n’est qu’illusion, qu’importe, on a rarement eu autant envie d’y croire.