Sur la côte normande, là où la mer sculpte les journées et où le vent finit toujours par dicter son tempo, LEO écrit une musique qui ne triche pas. À vingt ans passés, installée dans une petite ville de bord de mer, l’artiste dévoile “Warm”, un single qui annonce l’arrivée d’un premier EP attendu pour le 22 novembre.
Pas de concept artificiel, pas d’emballage tendance. Juste une vérité nue, portée par une production organique et une âme qui sonne plus ancienne que son âge. Elle le dit elle-même : si elle a grandi au XXIe siècle, son cœur a souvent les deux pieds dans les sixties, entre Motown, folk intemporelle et un esprit Brit-pop dépoussiéré.
D’où vient LEO ?
Son pseudonyme est en réalité son propre patronyme, hérité de son grand-père, homme de lettres passionné de latin et de grec ancien. Enfant têtue, vive, intense, elle devient pour lui “son petit lion” — leo en latin. Un surnom qui deviendra, plus tard, son identité artistique.
Née à Paris, ballotée d’une ville à l’autre avant de planter ses racines en Normandie, LEO évolue dans une famille où l’art circule sans qu’on en fasse une profession. Piano, instruments, chorale : à dix ans, elle joue déjà. À douze, sa voix se révèle au sein de la Maîtrise des Hauts-de-Seine, le prestigieux chœur d’enfants de l’Opéra de Paris. Le genre de formation qui forge le geste, la discipline et le sens du beau.
À seize ans, elle chante dans un groupe, travaille en coulisses sur des projets divers, maquillage, costumes, vidéo, puis doute : sait-elle vraiment faire musique pour elle-même ?
La réponse ne viendra qu’en Normandie, grâce à une rencontre déterminante : Riatto, producteur vétéran aux racines grunge, qui voit en elle ce qu’elle n’ose pas encore nommer. LEO naît là. La vraie.
“Warm” : un retour à la chaleur de l’analogique
À l’écoute, “Warm” sonne comme un dimanche matin ensoleillé. Une guitare folk qui respire, une basse ronde, des harmonies trempées dans un bain soul, et surtout, une voix qui refuse l’artifice.
Le morceau porte une marque rare :
une prise unique. Un one-shot vocal, sans retouche.
Une performance captée dans sa totalité, première et dernière version enregistrée ce jour-là.
Le titre avait déjà son ADN : une sensibilité 60’s, une douceur brute héritée des grandes heures de Motown. Huit semaines de travail autour de cette unique prise auront suffi : arrangements, mix, texture… mais le cœur, lui, n’a jamais bougé.
Ce qui frappe, ce n’est pas seulement la nostalgie assumée, mais la façon moderne dont elle l’habite. LEO refuse les loops faciles, les gimmicks qui saturent les tendances actuelles. Elle enregistre de vrais instruments. Elle parle d’“ondes réelles”, de vibrations honnêtes. Et elle a raison : ça s’entend.

Les influences : des paradoxes assumés
Dans son univers, Joan Baez croise Stevie Wonder, les Temptations frôlent Richard Davies, et le Velvet Underground plane au-dessus de compositions folk-soul délicatement poussiéreuses.
“Paradoxale”, dit-elle d’elle-même.
C’est aussi ce qui rend Warm si singulier : un pont entre des époques.
Une écriture pour refuge
La ligne qu’elle préfère dans Warm :
“This road, it could last forever.”
Une phrase simple, universelle, et peut-être le véritable credo du morceau : le temps file, s’étire, mais on apprend à marcher avec lui. Warm parle de cette route intérieure, de ces moments où le monde semble lointain et les émotions, troubles.
Pour LEO, écrire est une manière de rendre tout cela supportable.
Elle espère que sa musique offrira la même respiration à ceux qui l’écoutent.
En route vers un premier EP
LEO termine actuellement son tout premier EP, qui accueillera “Warm”. Un projet produit par un vétéran du grunge, joué avec de vrais instruments, enregistré en bord de mer et construit pour durer.
À l’image de son ambition : créer une musique qui résiste aux tendances, qui raconte, qui répare.
Les dates de concerts arrivent bientôt. Les chansons, elles, sont prêtes à vivre.
Avec “Warm”, LEO ouvre une fenêtre sur un monde sensible, où le vintage rencontre la sincérité d’une génération qui cherche encore à grandir sans perdre son âme.
Et ça, oui : ça mérite d’être entendu.














