Le deuxième album de Night Cap, “It’s Happening“, sonne comme un électrochoc doux-amer. La groupe nous partage un peu de cette indie torturée dans leur nouveau single “Will You Call“. Produit par Kolton Lee et porté par la patte de Jacquire King (Kings of Leon, James Bay), ce disque est une plongée en eaux troubles, entre cicatrices encore fraîches et besoin vital d’avancer.

“It’s Happening” : la maturité lumineuse de Night Cap

“C’est la réalisation silencieuse que les personnes qui nous ont façonnés ne feront peut-être pas partie de ce qui vient ensuite. Et qu’il faut apprendre à l’accepter.”

Ryan King – Night Cap (chant)

Avec Will You Call, le groupe d’Austin frappe juste : une ballade indie alternative à la fois lumineuse et hantée.

Pas de pathos, pas de grands violons : Night Cap préfère l’élégance du dépouillement et des guitares qui respirent. Imaginez une rencontre entre la mélancolie feutrée de City and Colour et la sincérité rugueuse de The National, avec ce supplément d’urgence qui ne triche pas.

Depuis Everest, leur premier single devenu culte (3 millions de streams), Night Cap a grandi dans l’ombre des grands festivals texans (Austin City Limits, Float Fest) et partagé la scène avec Dayglow ou Wilderado. Mais avec It’s Happening, ils se débarrassent de l’étiquette “groupe prometteur”. Cet opus représente un passage à l’âge adulte, où la douleur n’est pas effacée mais digérée, transformée en énergie neuve.

Indie, mélancolie et espoir : la formule gagnante

Will You Call résume cette tension : une chanson qui serre la gorge mais qui, paradoxalement, donne envie de respirer plus fort. Dans la lignée des grands hymnes de rupture lucide, elle s’écoute comme une confession intime transformée en cri collectif. Et sur scène, lors de leur tournée US en novembre, on peut parier qu’elle viendra chercher le public.

Night Cap ne tente pas de refermer les plaies. Ils les montrent, les illuminent, et en font des chansons qu’on voudra garder longtemps dans nos playlists.