DITTER ne chuchote pas pour longtemps. Avec “Eternity“, son nouveau single et dernier avant la sortie de son deuxième EP “Cringe Is The New Sexy” (prévu le 29 octobre), le groupe indie transforme une confession intime en déflagration punk.

pop combative, rock viscéral et électro sans filtre

Le morceau démarre sur la pointe des pieds, presque fragile. La voix tremblante et sans fard de Rosa Rocca-Serra médite sur le temps qui passe et les pertes qui marquent. Pas de fioritures, pas d’artifices : juste une vérité nue, suspendue. Puis, sans prévenir, la musique gonfle, prend de l’ampleur. Les textures s’empilent, la tension monte, et soudain, tout explose en une vague brute, puissante, cathartique.

Ce contraste est la marque de fabrique de DITTER : partir de l’infiniment petit pour toucher au colossal. Là où d’autres plaqueraient un refrain radio-friendly, il choisit la lente progression, le crescendo hypnotique qui te tient jusqu’à la dernière seconde.

Cringe Is The New Sexy” : l’album qui ne triche pas

Eternity illustre aussi l’état d’esprit derrière Cringe Is The New Sexy. Un EP qui promet de jouer sur la frontière entre fragilité assumée et intensité libératrice. DITTER y impose une approche radicale : faire de l’imperfection un moteur.

Chez DITTER, le cringe devient une force. Avec ce nouvel EP, le groupe invite à l’assumer pleinement : danser sans se retenir, crier si nécessaire, rire aux éclats, pleurer si ça déborde. Bref, vivre sans filtre, ensemble.

Avec leur pop combative, leur rock salvateur et leur électro viscérale, les trois musicien·ne·s refusent la convention. Leur son est né d’un amour du rock anglais autant que de la culture club. On pense au premier album des Ting Tings, aux Yeah Yeah Yeahs, à LCD Soundsystem. Résultat : cinq nouvelles chansons travaillées comme des uppercuts, nées dans le feu de leur première tournée (Rock en Seine, Nancy Jazz Pulsation, Chantier des Francos), polies dans le train par Rosa, testées sur scène avec une intensité que le studio a su conserver.

DITTER ne cherche pas à plaire, il cherche à marquer. Avec Eternity, le trio impose une esthétique sans fard, brute et viscérale. Si le cringe est le nouveau sexy, alors DITTER est déjà en avance sur son temps.