C’est en ce deuxième jour de festival que nous retrouvons un duo qui n’a pas fini de faire parler de lui : Adèle et Robin. En concert pour l’édition 2025 de Musilac, le couple nous accueille sous un soleil aussi radieux que leurs sourires. Il faut le dire, c’est une année couronnée de succès qui semble bien loin d’être terminée. Depuis la sortie d’un premier EP éponyme en 2024, plus rien ne semble arrêter les deux artistes. Leur récente signature chez Duchesse Publishing n’a fait qu’accélérer leur ascension, les propulsant parmi les duos les plus prometteurs de la scène pop francophone. Lunettes de soleil sur le nez, tout de blanc vêtus, les deux artistes grenoblois s’accordent une pause bien méritée après avoir enchanté les oreilles (et les yeux, soyons honnêtes !) des festivaliers. Nous venons donc jouer les trouble-fête avec nos questions… mais c’est pour la bonne cause !

Deux prénoms, un projet : Adèle & Robin

© Léonie Braun

Pour ceux qui ne vous connaissent pas encore, comment vous présenteriez-vous ?
On dirait simplement qu’on s’appelle Adèle et Robin, c’est aussi le nom de notre duo, et qu’on fait de la chanson pop en français. Venez nous voir en concert !

Vous sortez une nouvelle chanson ce soir, c’est bien ça ?
Oui, tout à fait. C’est un titre qui s’appelle “Avec toi“.

Qu’est ce que vous nous racontez dans ce nouveau single ?
C’est une chanson qui parle d’un lien simple mais fort entre deux personnes. Ce n’est pas forcément une histoire d’amour explosive, c’est plutôt le calme, la douceur, la sécurité qu’on peut ressentir quand on est juste bien avec quelqu’un. Ce genre de moment où il ne se passe rien d’extraordinaire, mais où tout est là. Musicalement, on est restés assez épurés, proches de ce qu’on aime faire en guitare-voix, parce que la chanson est née comme ça, très organiquement, à la maison. Mais il y a aussi une touche plus pop, plus produite, qui reflète bien ce qu’on aime explorer en ce moment.

Vous avez rejoint le label Duchess Publishing, qui compte notamment des artistes comme Pierre Garnier et Joseph Kamel, comment s’est faite la rencontre ?
Elle s’est faite via les réseaux sociaux. Dès le début du projet, on a posté pas mal de covers sur Instagram. C’est comme ça qu’ils nous ont découverts. Le label venait d’être créé depuis à peu près un an, ils avaient déjà signé Joseph Kamel. On a été les troisièmes à les rejoindre, je crois. On a tout de suite accroché avec leur motivation et leur implication dans notre projet. Ils sont vraiment à fond, c’est ça qui nous a séduits.

Influences croisées, production soignée

© Léonie Braun

Au début de votre parcours, vous parliez d’influences comme Thérapie Taxi. Est-ce que ça a évolué ?
C’est drôle parce que plus ça va, plus on se rapproche de leur univers. Les deux derniers morceaux sont justement dans cette veine pop-rock, avec des guitares électriques et une énergie plus directe que sur notre premier EP. Mais on garde aussi une touche pop avec des synthés sur d’autres morceaux à venir. Il y a une vraie balance entre les deux.

Durant votre live tout à l’heure, il y avait une partie très acoustique, presque intimiste. Ça fait penser à des artistes comme Pomme.
Oui, bien sûr, Pomme est une grande influence. On aime beaucoup les chansons dansantes et énergiques comme Thérapie Taxi, mais on revient toujours à la chanson française. Ben Mazué, Pomme… ce sont des artistes qu’on admire énormément. Et comme nos morceaux naissent souvent guitare-voix, on aime les jouer en version simple sur scène, dans leur forme la plus pure.

Et côté production, comment vous travaillez ?
On fait beaucoup de choses en DIY, à la maison. On arrive en studio avec des maquettes déjà assez abouties. Ensuite, on collabore avec plusieurs producteurs. Par exemple, on a travaillé avec Alexandre Zuliani, qui a produit pour Thérapie Taxi et Zaoui. Plus récemment, on a aussi collaboré avec un producteur belge, Nicolas Davel. Les Belges sont très forts pour la pop !

Justement, selon vous, pourquoi les Belges sont-ils si bons en pop ?
On pense que c’est lié à leur culture plus proche du monde anglo-saxon. Ils ont cette ouverture et cette façon d’aborder la musique qui est plus libre, plus moderne aussi. Et puis on adore les artistes anglais… sauf que nous, on chante en français !

Premiers pas en grand format

© Léonie Braun

Est-ce que vous êtes actuellement en tournée ?
Pas de tournée estivale complète cette année. On a fait quelques dates, notamment Musilac, mais la vraie tournée reprendra à la rentrée. Il est prévu que nous jouions en première partie de Ridsa en septembre-octobre, puis nous rejoindrons de nouveau la tournée de Pierre Garnier. On a hâte !

Ce n’est pas trop impressionnant de débuter sur de grandes scènes comme celles-là ?
Non, au contraire, c’est ce dont on rêvait. Et on s’y est préparés. On est accompagnés par La Belle Électrique à Grenoble depuis deux ans, ce qui nous a permis de roder notre set sur des scènes importantes. Donc quand on est arrivés sur les grandes scènes, on était prêts. C’est plus un kiff qu’un stress, vraiment. On adore avoir de l’espace pour s’exprimer, bouger, partager.

Et pour finir, quels sont vos rêves pour la suite ?
Le prochain grand rêve, ce serait de faire notre propre tournée, en tête d’affiche. Et bien sûr, sortir notre premier album. On a un EP qui arrive à la rentrée, avec les morceaux “Courage“, “Tout ira bien“, “Avec toi” et trois autres titres inédits, ainsi que leurs versions acoustiques.

Et le nom de cet EP, vous pouvez nous le dire ?
Hmm… pas encore ! Mais on peut dire qu’il est caché dans la chanson “Avec toi” qui sort ce soir. On vous laisse deviner…

On est pas passé loin de chopper une exclu ! Tant pis ! Ce sera pour la prochaine fois. En attendant, le soleil commence à décliner sur le lac, mais la lumière d’Adèle et Robin, elle, ne faiblit pas. Après ce moment suspendu en leur compagnie, une chose est sûre : leur aventure ne fait que commencer. Entre une tournée en préparation, un nouvel EP imminent et des rêves plein la tête, le duo trace sa route avec une sincérité et une énergie qui forcent l’admiration.