Quelque part entre la moiteur des rues new-yorkaises et l’énergie débordante d’une fanfare en feu, Triad Brass signe avec The Power of Friendship un album aussi audacieux qu’hybride. À mi-chemin entre la reprise savoureuse et la composition originale, le groupe s’inscrit dans une scène émergente qui réinvente le brass band pour les oreilles d’aujourd’hui.

Un souffle nouveau dans la fanfare contemporaine

Dès les premières notes, The Power of Friendship annonce la couleur : ça groove, ça pulse, ça décolle. Porté par une section de cuivres survitaminée et une rythmique bien ancrée, l’album s’inscrit dans la lignée d’artistes comme Too Many Zooz, Lucky Chops, Moon Hooch ou encore Sam Greenfield. Triad Brass affirment une patte bien à eux, entre funk urbain, jazz mutin et énergie punk.

Covers + Originals = formule gagnante

Pour ce premier opus le groupe joue la carte de l’équilibre : une sélection habile de reprises iconiques (de Whitney Houston à George Michael, en passant par Vanessa Carlton) vient côtoyer des compositions originales dynamiques et inspirées. Le résultat est bluffant : les classiques sont réinventés, réinjectés d’une énergie nouvelle, tandis que les titres maison comme “Resurgence” ou “Psycho” imposent la force créative du collectif.

Un album pensé pour le live

Difficile pourtant de coller une étiquette à la musique de Triad Brass. Ce n’est ni tout à fait du jazz, ni vraiment de la pop, encore moins du funk pur. C’est un mélange audacieux, instrumental, explosif, qui fait écho à une scène brass en pleine expansion. Le groupe est l’un des nouveaux visages d’un mouvement qui déferle, à la frontière du show band et de l’impro.

Chaque piste de The Power of Friendship sonne comme une invitation à danser, crier, vibrer. Le groupe parvient à retranscrire l’énergie de la scène dans un format studio maîtrisé. Les arrangements sont riches mais jamais bavards, la production claire met en valeur chaque instrument sans en lisser la fougue. On imagine sans peine l’album résonner dans une salle bondée ou sur un trottoir new-yorkais à la tombée du jour.

Verdict : une déclaration d’amour au collectif

The Power of Friendship n’est pas seulement un titre accrocheur, c’est un manifeste. Celui d’un groupe soudé, qui mise sur la puissance du lien, de la musique vivante et du groove partagé. En mêlant les références pop à une virtuosité instrumentale solide, Triad Brass s’impose avec brio dans le paysage des nouvelles fanfares urbaines.

Un album à écouter fort, ensemble, et sans modération.